Abstract
Introduction
Parmi les différentes procédures antérolatérales utilisées en association avec une reconstruction du LCA (LCAR) et visant à contrôler la laxité rotatoire, aucune n’a fait preuve de sa supériorité. L’objectif était de comparer la capacité des principales procédures antérolatérales, combinée à une LCAR, à restaurer une cinématique de genou natif sur des genoux avec une lésion combinée du LCA et des structures antérolatérales.
Méthodes
Les cinématiques complètes de 10 genoux cadavériques, au préalablement modélisés par TDM, ont été enregistrées à l’aide d’un système 3D de Motion Analysis®. Les cinématiques de genou intact, incluant la rotation tibiale interne (RI) et la laxité antéro-postérieure (AP) à 30 et 90° de flexion ont été initialement évaluées, suivie d’une section séquentielle du LCA et du complexe antérolatéral (CAL) (ligament antérolatéral (LAL), capsule AL et fibres de Kaplan). Après la LCAR, 5 interventions antérolatérales ont été effectuées consécutivement sur le même genou : LALR ; Ellison ; Lemaire-profond ; Lemaire-superficiel ; et MacIntosh. Les trois dernières procédures ont été randomisées. Pour chaque procédure, le greffe a été fixée en rotation neutre à 30° de flexion avec une tension 20 N.
Résultats
La LCAR isolée ne permettait pas de rétablir la cinématique globale du genou lorsqu’il existait une lésion combinée du LCA + CAL, laissant une laxité rotatoire tibiale résiduelle (p > 0,001). Seules les procédures LALR (p = 0,262) et Ellison modifiée (p = 0,081) ont permis de rétablir des cinématiques de RI globale normales. Les interventions de Lemaire superficiel/profond et de MacIntosh, induisaient des profils cinématiques hypercontraints (respectivement : p = 0,013, p = 0,018 et p = 0,030). Par rapport à l’état LCAR, l’ajout d’une procédure antérolatérale n’induisait pas de contrôle supplémentaire sur la translation AP à 30 et 90° (p > 0,05), à l’exception de la procédure de Lemaire-superficiel à 90° (p = 0,032).
Discussion
La LCAR isolée n’était pas suffisante pour restaurer une cinématique normale dans un genou LCA et du CAL déficient. Les procédures de LALR ou d’Ellison permettaient une restauration des cinématiques physiologique, à l’inverse des procédures et de MacIntosh, qui en entraînant un contrôle supplémentaire de la RI, induisaient une hyper-contrainte.
Conclusion
L’ajout de la procédure LALR ou de l’Ellison modifiée, en rétablissant des cinématiques natives, peuvent être utile lors de la reconstruction primaire du LCA afin d’éviter une lésion itérative sans risquer une hypercontrainte. Les procédures de Lemaire superficiel/profond et de MacIntosh conduisent à des cinématiques hypercontraintes mais permettent un contrôle de rotation supplémentaire pouvant être utile en chirurgie de révision.
Parmi les différentes procédures antérolatérales utilisées en association avec une reconstruction du LCA (LCAR) et visant à contrôler la laxité rotatoire, aucune n’a fait preuve de sa supériorité. L’objectif était de comparer la capacité des principales procédures antérolatérales, combinée à une LCAR, à restaurer une cinématique de genou natif sur des genoux avec une lésion combinée du LCA et des structures antérolatérales.
Méthodes
Les cinématiques complètes de 10 genoux cadavériques, au préalablement modélisés par TDM, ont été enregistrées à l’aide d’un système 3D de Motion Analysis®. Les cinématiques de genou intact, incluant la rotation tibiale interne (RI) et la laxité antéro-postérieure (AP) à 30 et 90° de flexion ont été initialement évaluées, suivie d’une section séquentielle du LCA et du complexe antérolatéral (CAL) (ligament antérolatéral (LAL), capsule AL et fibres de Kaplan). Après la LCAR, 5 interventions antérolatérales ont été effectuées consécutivement sur le même genou : LALR ; Ellison ; Lemaire-profond ; Lemaire-superficiel ; et MacIntosh. Les trois dernières procédures ont été randomisées. Pour chaque procédure, le greffe a été fixée en rotation neutre à 30° de flexion avec une tension 20 N.
Résultats
La LCAR isolée ne permettait pas de rétablir la cinématique globale du genou lorsqu’il existait une lésion combinée du LCA + CAL, laissant une laxité rotatoire tibiale résiduelle (p > 0,001). Seules les procédures LALR (p = 0,262) et Ellison modifiée (p = 0,081) ont permis de rétablir des cinématiques de RI globale normales. Les interventions de Lemaire superficiel/profond et de MacIntosh, induisaient des profils cinématiques hypercontraints (respectivement : p = 0,013, p = 0,018 et p = 0,030). Par rapport à l’état LCAR, l’ajout d’une procédure antérolatérale n’induisait pas de contrôle supplémentaire sur la translation AP à 30 et 90° (p > 0,05), à l’exception de la procédure de Lemaire-superficiel à 90° (p = 0,032).
Discussion
La LCAR isolée n’était pas suffisante pour restaurer une cinématique normale dans un genou LCA et du CAL déficient. Les procédures de LALR ou d’Ellison permettaient une restauration des cinématiques physiologique, à l’inverse des procédures et de MacIntosh, qui en entraînant un contrôle supplémentaire de la RI, induisaient une hyper-contrainte.
Conclusion
L’ajout de la procédure LALR ou de l’Ellison modifiée, en rétablissant des cinématiques natives, peuvent être utile lors de la reconstruction primaire du LCA afin d’éviter une lésion itérative sans risquer une hypercontrainte. Les procédures de Lemaire superficiel/profond et de MacIntosh conduisent à des cinématiques hypercontraintes mais permettent un contrôle de rotation supplémentaire pouvant être utile en chirurgie de révision.
Translated title of the contribution | A biomechanical study comparing commonly used anterolateral procedures in combination with anterior cruciate ligament reconstruction |
---|---|
Original language | French |
Article number | 7 |
Pages (from-to) | S107 |
Number of pages | 1 |
Journal | Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique |
Volume | 105 |
Issue number | 8 Supplement |
DOIs | |
Publication status | Published - 1 Dec 2019 |